Jardin, pelouse et entretien écologique

Pesticides interdits en tout temps

Consultez les informations ci-dessous ainsi que les documents à télécharger (à gauche) et les Règlements de la ville. En cas d’infestation majeure, contacter le Service permis et inspection pour obtenir un permis.


Quelle est ma motivation première à entreprendre cette activité ?

  • Réduire mes déchets et ainsi joindre le mouvement grandissant de « citoyens responsables désireux de vivre de façon plus écologique »;
  • Produire moi-même un amendement écologique et économique pour mon jardin, ma pelouse et mon potager (ou pour l’offrir en cadeau si je n’ai pas de pelouse, de jardin ou de potager);
  • Un mélange des deux, mais dans quelle proportion ?

Quelle est ma production quotidienne de matières organiques ?

  • Je suis végétarien et je mange quotidiennement beaucoup de fruits et légumes variés, incluant melons d’eau, ananas, citrouilles, courges et maïs, aliments qui génèrent beaucoup de rejets;
  • Je mange des légumes et fruits, avec des restes quotidiens équivalant à un pot de yogourt de 750 g;
  • Nous sommes deux et générons peu de matières organiques.

Équilibre temps/énergie/besoins personnels : gage de succès à long terme

La réponse à ces deux questions déterminera l’énergie et le temps que vous déciderez de consacrer à la pratique du compostage. Souvenez-vous que la nature fait bien les choses, et toute seule…

Si vous voulez composter uniquement pour réduire le volume de vos ordures, peu importe alors si cela prend deux ans avant d’obtenir des résultats : il suffit de déposer les pelures tous les trois à quatre jours et d’oublier le compost, en faisant le minimum d’entretien pour ne pas avoir d’odeurs.

Si vous compostez pour obtenir une à deux récoltes de compost annuellement, vous aurez à cœur de le surveiller, de le voir « évoluer », de trouver votre mélange parfait, de l’arroser et le brasser, et d’y mettre jusqu’à la moindre graine de sésame non consommée : plus de gestion au quotidien avec des pointes au printemps et à l’automne.

Dans tous les cas, mieux vaut commencer lentement et intégrer cette activité à votre quotidien.

Vous pouvez même décider de ne pas tout mettre au composteur du jour au lendemain. Rappelez-vous qu’hier, encore, toutes ces ressources organiques allaient à la collecte des ordures. Prenez le temps d’ajuster et d’intégrer cette nouvelle tâche dans votre routine et, surtout, d’équilibrer votre compost ! Vous verrez, l’incertitude et le questionnement seront rapidement remplacés par l’expertise et la fierté, surtout lors de la première récolte, à l’automne ou au printemps. Pourquoi ne pas en profiter pour faire une petite cérémonie solennelle en compagnie des heureux élus qui auront parti

cipé à la confection de cette denrée précieuse, votre propre compost !

L’abc du compostage domestique

Qu’est-ce que le compost ?

C’est un amendement biologiquement stable, hygiénique et riche en humus, obtenu à la suite de la transformation biochimique de nos résidus organiques putrescibles, sous l’action de micro-organismes et d’organismes aérobies.

Qu’est-ce que composter ?

C’est tout simplement accélérer et « contrôler » le travail de la nature. Dans la nature, tout se dépose et se décompose couche sur couche. On retrouve le même principe à l’intérieur du composteur.

Comment installer la « machine à terre » ?

  • Conseil 1 : montez le composteur à l’envers afin de bien voir les languettes et de s’assurer qu’elles sont vis-à-vis les fentes, avant de l’assembler.

  • Conseil 2 : retournez la pelouse ou ameublir le sol, pour permettre aux micro-organismes de monter dans le composteur. Enlevez aussi la pelouse sur une largeur d’environ 6 po autour du composteur et déposez du paillis sur cette surface. Ceci afin d’éviter la pousse d’herbes hautes enrichies par la matière organique et difficiles à tondre au pourtour du composteur. Pour commencer : faites un nid de brindilles et de branches d’une hauteur de 5 po et ajoutez-y terre et feuilles mortes. Voilà votre composteur prêt à recevoir les matières organiques.

Comment obtenir de bons résultats?

Tout est une question d’équilibre : Matière -> Eau, humidité <-> Air, oxygène <-> Micro-organismes

Conseil : toujours respecter les proportions de 1 partie de matières vertes pour 2 parties de matière brune.

Matières riches en azote
(les vertes - matières humides)
Matières riches en carbone
(les brunes – matières sèches)
Matières à ne pas composter
(ou en quantité très modérée)
Restes de fruits – crus, cuits
Restes de légumes – crus, cuits
Eau de cuisson
Rognures de gazon fraîches
Fumier mature
Coquilles d’œufs écrasées
Algues
Feuilles sèches
Papier journal (si pas de feuilles)
Paille, foin
Bran de scie
Marc de café, filtres à café
Sachets de thé
Serviettes de papier
Pâtes, pain, riz
Écales de noix
Noyaux
Tissus naturels
Cheveux, ongles
Litière d’oiseau, plumes
Poils d’animaux
Plantes mortes et fleurs séchées
Mauvaises herbes en graines
Cendre de bois
Chaux
Briquettes de BBQ
Viande et poisson
Os
Huile et gras
Produits laitiers
Excréments humains et d’animaux
Poussière d’aspirateur
Feuilles de rhubarbe
Bois traité
Plantes ou feuillage malade
Grande quantité de matières détrempées en une seule couche

Source : Nova Envirocom, Le compostage facilité, 2006

Comment récolter le compost ?

Pour maximiser la production et l’utilisation du compost :

  • À l’automne : rapprocher le composteur de la maison; recouvrez d’une pellicule de plastique le tas ainsi découvert afin qu’il mûrisse tout l’hiver. Remuez à quelques reprises dès le dégel; ce compost sera prêt à être utilisé tôt au printemps (avril).

  • Au printemps (début avril) : retirez le composteur pour le replacer à l’endroit habituel. Retournez les matières que vous y avez empilées tout l’hiver, alternez-les avec de la matière brune et empilez le tout à côté du composteur qui a retrouvé sa place dans la cour. Recouvrez ce compost d’une pellicule de plastique et retournez-le une ou deux fois; il sera prêt en trois mois (fin juin). Le composteur ainsi vidé au printemps peut être rempli normalement dès avril avec les matières fraîches de la cuisine, et le cycle recommence.

  • Pour une utilisation occasionnelle : ouvrez tout simplement la porte pour vous servir.


Comment utiliser le compost ?

Vous pouvez épandre du compost mûr au printemps dans les plates-bandes, sur la pelouse, au potager ou le mélanger au terreau de rempotage des plantes d’intérieur. Règle générale, il est préférable d’épandre le jeune compost plus tard en automne: il finira sa maturation au sol et sera parfait pour la plupart des plantes au printemps.

Où trouver plus d’information ?

Lorsque les entreprises de traitement de pelouse vous sollicitent pour l’entretien de votre terrain, méfiez-vous des recettes « magiques » que certaines vous proposent ! Malgré le règlement municipal qui interdit toute application de pesticides à l’extérieur de la maison, certaines entreprises sont soupçonnées de le faire encore illégalement et sans votre consentement !

Avant d’arrêter votre choix :

  • Demandez-vous quelles sont vos attentes et établissez une liste des services que vous aimeriez obtenir (engrais, aération, ajout de compost, test de sol, application de nématodes, etc.);
  • Si vous ne connaissez pas la réputation d’un entrepreneur qui vous sollicite, n’hésitez pas à demander des références;
  • Comparez les prix avec d’autres entreprises (mais sachez que le prix le plus élevé n’indique pas nécessairement le meilleur service);
  • Demandez de l’information écrite sur les produits qu’elle offre et exigez des factures détaillées pour vous assurer que ce sont bien les produits utilisés.

Assurez-vous que l’entrepreneur choisi utilise des engrais 100 % naturels (presque toujours granulaires), sans danger pour la santé et pour l’environnement, dont la formulation N-P-K est inférieure à 10 (ex. : l’engrais 4-4-2 d’Acti-sol, où tous les chiffres sont inférieurs à 10).

De plus, lorsque vous embauchez un entrepreneur qui applique des engrais, des pesticides à faible impact ou tout autre produit sur le gazon, assurez-vous qu’il est bien enregistré à la Ville. Toutefois, cet enregistrement à la Ville ne certifie pas que l’entrepreneur est compétent; il doit posséder légalement les permis nécessaires pour appliquer ses produits en vertu des lois provinciales. Par contre, si votre entrepreneur effectue seulement des travaux d’entretien mécanique (tonte, aération, déchaumage, arrachage manuel des mauvaises herbes, etc.), l’enregistrement n’est pas requis. Ces règles s’appliquent également aux entreprises qui font l’entretien des haies, des arbres et des plates-bandes.

Rappelez-vous que l’adoption de bonnes méthodes culturales pour la pelouse (aération, compostage, terreautage, déchaumage, tonte haute, etc.) est une formule gagnante à long terme et que l’application de différents produits de contrôle (écologiques ou non) doit être considérée en dernier recours. Ainsi, de plus en plus d’entreprises qui n’offraient autrefois que des traitements (pesticides ou engrais) proposent aujourd’hui une gamme de services comme l’aération, l’arrachage manuel des mauvaises herbes, les tests de sols, etc.

Certaines entreprises ont d’ailleurs fait des efforts remarquables pour s’adapter et offrir des services d’entretien écologique. Elles misent sur l’importance du suivi et embauchent des employés compétents, qui peuvent diagnostiquer différents problèmes reliés à votre pelouse.

Pour savoir si une entreprise a récemment été reconnue coupable d’une infraction, contactez l’Inspectrice Horticulture et Foresterie urbaine au Service Permis et inspections, au 450 621-3500, poste 3320.

Pour plus d’information :

Établissement d’une nouvelle pelouse : les semences ou la tourbe ?

À la suite de la construction de votre maison ou après une infestation grave de vers blancs, différentes options s’offrent à vous pour l’établissement de votre pelouse. Peu importe l’option que vous choisirez, les résultats dépendront en grande partie de votre sol (sa texture, sa composition en matières organiques, son épaisseur). Même s’il est plus coûteux d’acheter un terreau de bonne qualité en quantité suffisante (épaisseur minimum de 6 po pour une nouvelle construction), vous économiserez à long terme sur les coûts d’entretien annuel de votre pelouse.

La tourbe (le gazon en plaques)

La tourbe est une solution coûteuse, mais rapide, et qui demande moins d’entretien lors de la pose que les semences à gazon. D’autant plus que la germination des semences est affectée par une température inadéquate (plus de 25°C, conditions sèches) entre le début juin et la mi-août.

Bien que la tourbe présente des avantages pratiques, surtout lorsque vous avez de jeunes enfants et que vous ne voulez pas qu’ils jouent dans la terre tout l’été, elle comporte aussi des désavantages, mis à part son coût élevé.

Tout d’abord, le gazon en plaques est constitué essentiellement de pâturin du Kentucky (Kentucky blue grass), donc peu diversifié. Ainsi, après trois ou quatre ans, le gazon est plus vulnérable aux ravageurs s’il n’a pas été correctement entretenu. De plus, la tourbe, qui est cultivée en terre agricole, est fortement exposée aux pesticides. Leur odeur est même parfois perceptible lors de la livraison d’une quantité importante de tourbe dans un quartier. Vous devez donc être vigilant lorsque vous manipulez la tourbe (manches longues, pantalons et gants) et vous assurer d’attendre plusieurs jours avant d’y laisser circuler vos enfants ou vos animaux.

D’autre part, la tourbe exige une grande quantité d’eau lorsqu’elle est installée par temps chaud et très sec. Pour économiser l’eau, coordonnez la pose de tourbe avec la météo, et la planète ne s’en portera que mieux. 

Si vous choisissez tout de même cette option d’engazonnement, vous pouvez améliorer à long terme la santé de votre pelouse, en y ajoutant chaque année d’autres types de graminées. Ainsi, adoptez de bonnes méthodes culturales et faites un « sursemis » (réensemencement) sur la pelouse existante chaque automne. Lorsque vous effectuez un « sursemis », profitez-en pour diversifier le pâturin en y introduisant de nouvelles espèces.

L’ensemencement traditionnel

La période idéale pour ensemencer votre gazon se situe entre la mi-mai et le début juin, et entre la mi-août et la mi-septembre, en raison des températures optimales de germination des semences. Par contre, ces périodes peuvent varier sensiblement avec la météo. Faites coïncider l’ensemencement si possible avec un temps frais et pluvieux.

Points à retenir pour l’ensemencement : 

  • Effectuez d’abord un bon nivelage du sol;
  • Amendez la couche supérieure du sol avec un terreau de bonne qualité, riche en matières organiques (un ajout de compost est suggéré);
  • Choisissez un mélange écologique de semences à gazon, qui contient un certain pourcentage de fétuque, de ray-grass vivace et de pâturin du Kentucky (selon vos conditions d’ensoleillement et vos goûts). N’hésitez pas à demander conseil au pépiniériste;
  • Si vous choisissez un mélange qui contient du trèfle blanc, il est recommandé de le semer au printemps plutôt qu’à l’automne, pour que son établissement soit un succès;
  • Semez environ 1,5 à 2,5 kg de graines par 100 m2 (trop de graines créera de la concurrence entre les semis et les résultats seront décevants);
  • Recouvrez les semences d’une mince couche de terreau (quelques millimètres).

L’ensemencement hydraulique

Vous pouvez opter, si vous le désirez, pour l’ensemencement hydraulique, une méthode peu connue. Offert par certaines entreprises, ce type d’ensemencement consiste à mélanger des semences à gazon avec de l’eau et à projeter le tout avec une pompe ou un boyau. La méthode est plus coûteuse que l’ensemencement traditionnel, mais est souvent plus efficace, surtout pour les terrains en pente ou les grandes surfaces, et plus rapide.

Son efficacité s’explique en partie par le trempage des graines dans l’eau, qui leur permet de germer plus tôt. De plus, l’utilisation de paillis (fibres de papier, bois déchiqueté, foin ou paille) dans le mélange, ou appliqué par la suite, permet de garder la surface humide plus longtemps et éloigne les oiseaux des semences.

Aussi, le mélange de semences peut être personnalisé selon vos préférences.

L’entretien d’une pelouse à long terme

Une pelouse en santé (diversifiée, sans pesticides) aux racines plus longues peut supporter une plus grande quantité de ravageurs qu’une pelouse affaiblie. La prévention est donc votre meilleure alliée pour éviter de graves infestations, peu importe le type de ravageurs. Une pelouse en santé résiste beaucoup mieux à tous les stress environnementaux, comme la sécheresse, la chaleur, le froid et le piétinement.

Pour que votre gazon pousse bien, la température doit être fraîche et humide, et le sol doit être riche et léger. Pour l’établissement d’une nouvelle pelouse, c’est le sol qui soutient la croissance du gazon. Pour des résultats optimaux, vous devez donc vous assurer que votre sol est adéquat.

Si vous avez adopté des habitudes écologiques concernant la pelouse depuis déjà quelques années, mais que son apparence laisse à désirer, il est fort possible que le problème soit relié à la composition du sol.

À Rosemère, de nombreux terrains sont argileux, entraînant une forte compaction du sol qui est néfaste pour les racines du gazon. Si votre terrain est argileux, effectuez une aération annuelle, suivie d’un terreautage (avec du compost vieilli) et d’un sursemis, idéalement en fin d’été (mi-août à mi-septembre), sinon au printemps. Par contre, les quartiers plus récents situés à l’est de la ville sont plus hauts et les sols y sont sablonneux et pauvres, ce qui constitue aussi un problème pour le gazon. Si votre sol est sablonneux, vous pouvez l’améliorer par un terreautage annuel (avec 1 cm de compost vieilli), suivi d’un sursemis.

D’autres bonnes méthodes à pratiquer :

  • L’arrosage
    Arrosez profondément et moins souvent, pour permettre aux racines de descendre plus bas et d’aller chercher l’eau. Un ou deux arrosages par semaine suffisent. Si l’eau pénètre bien, vous aurez de très bons résultats !

  • La tonte
    Effectuez la tonte du gazon à une hauteur minimale de 7,5 cm (3 po), sauf pour la première tonte au printemps où vous pouvez le couper plus court. Rappelez-vous que la longueur des racines est proportionnelle à celle du gazon. Assurez-vous aussi que les lames de la tondeuse sont bien aiguisées.

  • L’herbicyclage
    Laissez au sol les rognures de gazon, ce qui permettra de réduire de 25 à 50 % le besoin d’engrais. Une autre façon de réduire les déchets verts à la maison est d’enrichir votre gazon en recyclant les feuilles d’arbres comme engrais. Passez la tondeuse régulièrement à l’automne pour les déchiqueter.

  • La réduction du chaume
    Puisque le chaume est du gazon mort non décomposé, qui s’est accumulé à la surface du sol, vous ne devriez pas en avoir si vous adoptez des habitudes écologiques pour l’entretien de votre pelouse. Le chaume est souvent un problème de mauvaise décomposition liée à l’utilisation d’engrais chimique ou de pesticides, qui entraînent la mort des décomposeurs par excellence que sont les vers de terre. Par contre, dans les sols très pauvres en matières organiques ou trop compactés, il arrive aussi que du chaume s’accumule. Dans les deux cas, vous pouvez améliorer la situation par un apport de compost vieilli qui « fera activer » la décomposition par les micro-organismes.

Solutions de remplacement à la pelouse

Parfois, les conditions sont tellement difficiles pour les graminées du gazon que l’établissement d’une pelouse en santé est impossible ou trop coûteux à long terme.

Si vos multiples efforts se sont avérés vains, le temps est peut-être venu de choisir des végétaux adaptés au milieu et qui sauront s’y plaire. À Rosemère, par exemple, beaucoup de terrains sont pentus et rarement droits, comportant le plus souvent un talus en avant des maisons, qui descend vers le fossé. Ces inclinaisons, d’où l’eau se draine rapidement, sont particulièrement difficiles pour le gazon, et la confection de plates-bandes ou de rocailles comprenant des aménagements paysagers pour des conditions de sécheresse donne souvent de meilleurs résultats (thym, gypsophiles rampantes, sedums rampants, Sagina, Coréopsis rose, Arabis, Ajuga ,etc.).

D’autre part, l’ombre sous les arbres est parfois si intense qu’aucune pelouse ne peut s’y établir, ce qui est prévisible puisque les graminées sont des végétaux de soleil. De plus, la quantité de feuilles qui tombent à l’automne peut étouffer le gazon. L’établissement de sentiers ombragés composés de végétaux d’ombre (hostas, fougères), de couvre-sol (Vinca minor, mousses) et d’éléments inertes (pierres plates, paillis, etc.) remplace alors de façon efficace la pelouse et met en valeur les magnifiques arbres de la ville.

Pour des conditions intermédiaires de luminosité (ombre légère), optez pour le phlox mousse, le Pachysandra, le Lysimachia nummularia, le Lamium, le lotier corniculé, etc. Un réaménagement du jardin peut aussi être l’occasion de se créer un petit coin intime, avec balançoire, lanternes et jardin d’eau, où il n’y aurait aucune pelouse à tondre…Soyez inventifs !

Pour plus d’information sur l’entretien ou l’engazonnement, n’hésitez pas à contacter l’Inspectrice Horticulture et Foresterie urbaine au Service Permis et inspections, au 450 621-3500, poste 3320 ou consultez la liste d’ouvrages et de sites Web de référence suivante :

  • Fortier Serge, 2005. Alternatives écologiques à la pelouse. Les Éditions Serge Fortier Inc, Qc.327 pages.
  • Lévesque Micheline, 2008. L’écopelouse – Pour une pelouse vraiment écologique. Bertrand Dumont Éditeur Inc. 192 pages.
  • Lévesque Micheline, 2005. Le guide complet des pesticides à faible impact et autres solutions naturelles. Isabelle Quentin Éditeur, Ville Lasalle, Qc. 214 pages.
  • Rubin, Carol, 2002. How To Get Your Lawn Off Grass, A North American Guide to Turning Off the Water Tap and Going Native. Harbour Publisher, 208 pages.
  • Rubin, Carol, 2003. How To Get Your Lawn and Garden Off Drugs: A Basic Guide to Pesticide-free Gardening in North America. Harbour Publisher, 144 pages.
  • Smeesters E., Daniel A., et Djotni A., 2005. Solutions écologiques en horticulture. Éditions Broquet, St-Constant, Qc. 198 pages.
  • Site Web du Jardin botanique de Montréal

Les fourmis sont de petits insectes sociaux généralement utiles dans la nature et leur présence chez vous n’est pas nécessairement problématique. À Rosemère, comme il y a beaucoup d’arbres, les fourmis sont très présentes et actives une bonne partie de la saison.

Dans le gazon, elles peuvent vous occasionner quelques nuisances, car elles font de petits nids un peu partout sur la pelouse. Par contre, elles aèrent votre sol en creusant des galeries, nettoient tous les petits débris et sont aussi de redoutables prédateurs de bon nombre de ravageurs du jardin y compris les vers blancs. Même s’il est préférable d’apprendre à les apprécier et à les tolérer, quelques habitudes rendront votre pelouse moins attrayante à leur égard :

  • Apport régulier de compost végétal qui apporte plus d’humidité et de matière organique au sol : c’est bon pour enrichir le gazon et ça dérange le travail des fourmis;

  • Terreautage annuel pour les sols sablonneux : en diminuant la quantité de sable, les fourmis ont plus de difficulté à creuser leurs galeries.

Les fourmis charpentières entraînent généralement plus d’inquiétude, mais sont rarement la source de problèmes majeurs. Les charpentières construisent leur nid dans le bois humide ou pourri en y creusant de profondes galeries. Elles sont souvent visibles aux abords des vieilles souches d’arbres, des clôtures de bois pourri ou près des cordes de bois. Ces fourmis sont très actives, elles cherchent de la nourriture partout où elles peuvent en trouver, et c’est d’ailleurs pourquoi  elles visitent votre demeure chaque printemps. Ainsi, si au passage elles rencontrent du bois humide, il est probable qu’elles s’établissent chez vous.

Pour éviter le plus possible cette situation, surveillez les infiltrations d’eau (bords de fenêtres, sous-sol, toiture…) et remplacez tout bois qui reste humide. Habituellement, les fourmis n’attaquent pas le bois sain au départ, mais elles profitent d’un problème que vous avez déjà. Certains signes pourraient indiquer la présence d’une colonie dans la maison :

  • Présence de petits tas de sciure de bois dans la maison;
  • Fourmis actives dans la maison pendant l’hiver, particulièrement si elles sont ailées. 

Pour se débarrasser d’une colonie de charpentières, vous devez trouver le nid principal et l’éliminer. Toutefois, il est parfois difficile à localiser, surtout s’il est situé à l’extérieur de la maison, alors que les nids satellites sont à l’intérieur. Si le nid trouvé à l’intérieur est facile d’accès, il suffit d’utiliser un aspirateur (sans oublier de vider le sac et de le mettre dehors…) ou de l’eau bouillante pour éliminer les fourmis.

Plusieurs produits dits « à faible impact » peuvent être utilisés si vous avez des fourmis à la maison. Ce sont les produits à base de borax (concentration environnant 5 %), qui constituent les différents appâts pour éliminer la colonie. Ce sont les fourmis ouvrières qui intoxiqueront la reine en partageant la nourriture empoisonnée contenue dans leur second estomac avec le reste de la colonie, ce qu’on appelle la trophallaxie.

Pour éliminer les nids qui sont à l’extérieur, vous pouvez installer un piège à fourmis à chaque coin de la maison en y ajoutant un appât à base de borax (ex : « Attack » de Safer’s). Versez alors le mélange de borax sucré dans des assiettes d’aluminium ou dans un piège conçu à cette fin (« Ant Pro », que vous pouvez acheter en ligne au natural-insect-control.com). Renouvelez cependant le mélange chaque jour, car le produit doit rester liquide pour que les fourmis puissent l’absorber.

Vous pouvez également saupoudrer de la terre de diatomée (« Insectigone » de Chemfree) autour des lieux d’entrée et de passage des fourmis. La silice naturellement contenue dans cette poudre a pour effet de déshydrater les fourmis et de provoquer leur mort. Vendus dans la plupart des bonnes quincailleries ou centres de jardinage, ces produits doivent être utilisés selon le mode d’emploi. Même s’il s’agit de produits à faible impact, ils doivent être conservés hors de la portée des enfants et des animaux domestiques.

En contrepartie, retenez que les fourmis sont très utiles lorsqu’elles sont à l’extérieur, et qu’une utilisation abusive, par exemple de terre diatomée, risque de nuire à d’autres insectes utiles que vous avez au jardin, dont les précieux pollinisateurs.

Qu’il s’agisse de fourmis de gazon ou de charpentières, l’important est d’éviter qu’elles entrent dans votre maison, là où elles ne sont pas les bienvenues. Dans un premier temps, repérez les fentes ou les trous par lesquels elles peuvent entrer, et bloquez-les. De plus, évitez de les attirer en gardant par exemple des plantes d’intérieur infestées de pucerons ou des miettes de nourriture dans vos armoires.

Méfiez-vous d’un « bon » exterminateur qui revient chaque année… S’il revient, c’est que votre problème n’est pas réglé ! En effet, le recours aux services d’un exterminateur qui utilise des pesticides n’est justifié que si une colonie s’est établie chez vous, à l’intérieur même de la charpente de la maison. Une entreprise consciencieuse cherchera aussi le moyen d’empêcher les fourmis d’entrer dans la maison, en offrant par exemple de calfeutrer les portes et fenêtres ou en vous proposant des méthodes pour bloquer les différentes ouvertures.

Le recours à un spécialiste des insectes, comme un entomologiste, est d’ailleurs souvent plus intéressant à long terme. Par contre, si vous devez faire appel à un exterminateur qui utilise des pesticides, sachez qu’il ne peut les appliquer à l’extérieur de la maison, si vous ne vous êtes pas d’abord procuré un permis temporaire à cet effet. Pour plus d’information, contactez l’Inspectrice Horticulture et Foresterie urbaine au Service Permis et inspections, au 450 621-3500, poste 3320.

Pour plus d’information :

  • Boucher Stéphanie, 2006. Les insectes de nos jardins. Éditions Broquet, St-Constant, Qc. 208 pages.
  • Lévesque Micheline, 2005. Le guide complet des pesticides à faible impact et autres solutions naturelles. Isabelle Quentin Éditeur, Ville Lasalle, Qc. 214 pages.
  • Site très complet de l’insectarium de Montréal

L’obtention d’une pelouse parfaite, sans aucune « mauvaise herbe » engendre aujourd’hui des coûts environnementaux et économiques élevés. Déterminez plutôt votre seuil de tolérance face à ces envahisseurs du gazon, avant de passer à l’action.

Sachez que les mauvaises herbes ont beaucoup de difficulté à s’établir dans une pelouse très dense, dont la longueur est adéquate. Si votre pelouse est soudainement envahie par les mauvaises herbes, cela signifie qu’elle est affaiblie (mauvaises conditions de culture, sol pauvre, acide ou trop compact, etc.). L’adoption de bonnes méthodes culturales vous aidera donc à contrer ce problème.

Qu’il s’agisse de pissenlits, de plantain, de digitaire, de fraisiers ou de lierre terrestre, les mauvaises herbes prennent souvent le dessus, là où les graminées du gazon ont déjà de la difficulté. À Rosemère, les sols sont lourds et compacts à plusieurs endroits, surtout en raison de grande quantité d’argile. Ces conditions favorisent entre autres les mauvaises herbes à grosses racines pivotantes comme le pissenlit et le plantain, mais favorisent aussi le lierre terrestre. D’autres se plaisent particulièrement bien dans les sols pauvres ou acides (fraisiers); il suffit donc de bien fertiliser avec des engrais naturels et d’ajouter de la chaux pour balancer le pH du sol. Un test de sol (offert par plusieurs centres de jardinage) peut s’avérer très utile pour vous aider à faire les bons choix.

Évitez d’exposer trop longtemps aux mauvaises herbes les plaques de pelouse endommagées par les vers blancs. Si vous tardez trop à réensemencer les endroits dénudés de votre pelouse au printemps, ce sont surtout les mauvaises herbes annuelles qui vont venir s’y établir, dont la très allergène herbe à poux ou la digitaire, difficile à éliminer. Elles doivent être arrachées le plus rapidement possible au printemps, avant la floraison ou avant qu’elles ne libèrent leurs graines.

Un conseil : si vous achetez des herbicides à « faible impact », tels que TOPGUN ou ÉCO CLEAR, vendus dans les centres de jardin, utilisez-les dans les concentrations indiquées, et évitez d’en mettre trop sur la pelouse, car ils éliminent souvent tous les végétaux, sans discrimination. Ces produits sont plus intéressants à utiliser pour les mauvaises herbes qui se trouvent entre les pierres d’un pavé uni, ou près de l’asphalte.

L’arrachage manuel reste cependant la façon la plus efficace et écologique de se débarrasser des herbes qui vous importunent.

Un conseil : remplissez les trous laissés par les mauvaises herbes enlevées, avec un mélange de terre et de semences à gazon. Ainsi, l’espace nouvellement libéré ne sera pas occupé par une nouvelle intruse. Sachez également que plusieurs entrepreneurs offrent maintenant ce service d’entretien écologique.

Le cas du trèfle blanc

Le trèfle blanc cohabite bien avec les graminées du gazon, mais il a tendance à prendre le dessus dans les sols secs ou pauvres. Pour maintenir un équilibre entre les deux, adoptez de bonnes méthodes culturales.

Le trèfle exige peu d’entretien et reste vert lors des périodes de canicule, mais son ensemencement est plus efficace au printemps. Il est plus sensible au gel lorsqu’il n’est pas recouvert de neige pendant l’hiver.

Le gluten de maïs

Le gluten de maïs empêche la germination des graines de mauvaises herbes (pissenlit, plantain, digitaire), mais il n’est pas un herbicide. Il n’affecte donc pas les plantes déjà présentes sur la pelouse ni le gazon. Il peut être appliqué au printemps, lorsque les lilas commencent à fleurir. Par contre, si vous prévoyez réensemencer votre pelouse, vous devrez alors attendre à l’automne, car ce produit empêchera aussi la germination des semences à gazon.

Vous pouvez aussi appliquer le gluten de maïs au début septembre. Vous devez toutefois l’utiliser avec modération, surtout si vous avez déjà fertilisé, car il contient beaucoup d’azote.

Et les herbicides ?

La réglementation municipale interdit le recours à des herbicides de synthèse pour éliminer vos mauvaises herbes dans la pelouse. Le Code de gestion des pesticides du Québec est aussi très restrictif à propos des herbicides.

Si votre entrepreneur en travaux d’entretien de pelouse vous propose un produit miracle pour les mauvaises herbes, soyez vigilant ! Le fameux « jus de betterave » n’est pas efficace au point de faire tortiller les pissenlits… L’ajout de pesticides dans ce produit (ou dans d’autres produits) peut être plus fréquent que vous ne le croyez.

Certains nouveaux herbicides à faible impact, comme le Sarritor (champignon qui attaque les plantes), le Fiesta (chelate de fer aussi commercialisé sous le nom « Scott’s Weed B-Gone ») et le Organo Sol (qui contient des acides citrique et lactique), peuvent être offerts par les entrepreneurs, mais ils ne sont pas appliqués de façon traditionnelle.

À l’heure actuelle, malgré la commercialisation constante de nouveaux produits à faible impact, aucun produit écologique et sélectif (pour éliminer seulement les mauvaises herbes de la pelouse) n’est vraiment efficace. Si vous repérez toute odeur de produits chimiques dans votre entourage, contactez, s’il y a lieu, l’Inspectrice Horticulture et Foresterie urbaine au Service Permis et inspections, au 450 621-3500, poste 3320.

Pour plus d’information :





À surveiller

  • Ventes-débarras
  • Événement culturel Blanc sur Blanc
  • Rosemère en fleurs
  • Planification stratégique
  • Info-Travaux